Rude Boy Train

THE ROYAL ACHITECTS: L’EP SURPRISE DU DEBUT D’ANNEE!

Mesdames, messieurs, c’est tout chaud, ça vient de sortir du four, voici donc le premier EP de The Royal Architects, groupe derrière lequel se cache une voix, celle de Tyler Cox, un Canadien qui n’a pas eu plus de chance que celle de rencontrer et de sympathiser tranquillement avec Jay Nugent, le producteur New Yorkais et accessoirement guitariste des Slackers.

Le voilà ti pas parti à Brooklyn pour enregistrer avec un all star band de rêve, j’ai nommé Eddie Ocampo derrière les fûts, Dave Hillyard et Buford O’Sullivan aux vents, Dan Jeseljohn à la basse, Vic Ruggiero aux claviers, Craig Darling aux choeurs et bien sûr Jay lui même aux guitares, pour cinq titres forcement formidables.

Ces chansons et un instru,  rassemblées sous le titre des « Brooklyn Sessions »,  sonnent forcément comme du Slackers ou du Crazy Balhead, mais c’est tellement bon à chaque fois qu’on ne boudera pas cette nouvelle tranche de plaisir!

 

Deux nouveaux 45 tours en vue pour Cosmic Shuffling

Cosmic Shuffling, vous savez, c’est la sensation ska-rocksteady venue de Suisse dont le premier LP  « Magic Rocket Ship » nous avait pas mal emballé.

Après un chouette passage chez nos amis Amiennois du Balbi Raya Club au Mic Mac et un backing sur le single du légendaire Roy Ellis »Shine Your Light On Me », ils s’apprêtent à leur grand retour avec la sortie non pas d’un mais de deux 45 tours, toujours chez leurs compatriotes de Fruits Records, dont on peut déguster d’ors et déjà une face sur la page bandcamp, et par la même occasion, préréserver les deux objets.

Un ska posé avec « Jupiter’s Garden » et un délicieux rocksteady en Italien avec « Love In Portofino » qui confirment tout le bien que l’on peut espérer de la troupe Hélvète.

BIG BOSS SOUND-RETURN OF THE LOAFER-LIQUIDATOR MUSIC

UN PEU D’HISTOIRE : On se saurait que trop remercier Toni Face et son label Liquidator Music d’avoir précisé en liner notes de sa nouvelle sortie « Return Of The Loafer » de Big Boss Sound à qui on avait à faire. En effet à la vue de la pochette, très réussie d’ailleurs, on pouvait s’attendre à du skank et de l’orgue à gogo, mais personne n’avait entendu parler encore de cette formation.

Pourtant, il y a un indice dans le titre, car Nasser Bouzida, le multi-instrumentiste qui se cache derrière ce nom, n’est autre que le batteur du groupe British The Loafers… Et le pedigree du bonhomme est lourd, puisqu’après cette première aventure ska logue et fructueuse, avec notamment une collaboration conséquente avec le grand Laurel Aitken, il officie pendant près de vingt ans dans les formations Big Boss Man, un quatuor à la funk groovy et psyché dans lequel il assure tous les instruments à l’exception des vents, des guitares et basses, puis dans The Bongolian, nouvelle formation tout aussi funky, où là, il semble carrément assurer la totalité des instruments, à l’exception des cuivres… Il trempera aussi aux percus sur des trucs aussi cool que quelques titres de Pama International, des Phoenix All Stars ou même sur les albums de Prince Fatty.

Ce « Return Of The Loafer » est donc le retour d’un musicien accompli vers ses premiers amours, les sonorités Jamaïcaines, et tout ça pour notre plus grand pied !

 

LE DISQUE : Faut pas se mentir, ce skeud n’aurait pas été sorti chez Liquidator qu’on ne vous en aurait peut-être bien jamais parlé ! Et bon dieu, que cela aurait été dommage !

Car d’emblée, le gros son du R’n’B « You’re Too Rude Boy » envoie du très lourd… Si la base n’est pas neuve et ressemble des tonnes de titres de l’époque, le gros skank d’Hammond à la rythmique et les parties solo sont fameuses, et la production est maousse…

Derrière, sur « DJ Goldfinger », un petit rocksteady décharné, c’est tout le charme d’un duo percussions/voix féminine scandée qui vient faire son petit effet… C’est limpide, simplissime mais 100% efficace…

La cavalerie fait son retour en grande pompe sur le morceau qui donne son nom à l’album : on est là sur du gros shuffle à l’ancienne, rythmique aux cuivres impec’, des percus qui tombent comme des hallebardes et toujours forcément ce sifflement entêtant et omniprésents des claviers de notre hôte du jour…

On se régale quand Mister Bouzida lève le pied sur des titres comme « Mr Mittoo », un early reggae bien funky, aux faux airs de Caroloregians , « Dr Bouzida » ou bien encore « Mr Moogs Dream », deux rocksteady vaporeux… Les influences psyché du bonhomme reviennent au galop, avec des arrangements sur les claviers assez dingues et des rythmiques hypnotiques poussées jusqu’à la transe.

Ce Big Boss Sound fait aussi des merveillles quand ça joue plus reggae… Avec son chorus de cuivres puissant et son solo de guitare tranchant, « Brixton To St. Annes » nous emballe en deux coup de cuillère à pot, tout autant que ce « Boss Man Rocksteady », aux intonations mélancoliques parfaitement traduites par une traversière légère et délicieuse.

Et comment ne pas vous parler de l’extraordinaire « Bongo Lion », parfait crossover de toutes les influences de ce formidable musicien qu’est Nasser Bouzida, un reggae funky de folie, genre cocktail parfait Harlem/Kingston, ainsi que du non moins extraordinaire ska « Ghost Train To Thatcham » et son chorus de cuivres ébouriffant, aux arrangements si parfaitement maitrisés qu’on dirait du Victor Rice !

Stoppons donc de tortiller des fesses pour faire droit, ce « Return Of The Loafer » est une véritable bombe… En retournant à ses premiers émois pour la musique Ja, mais en y appliquant toutes ses influences, qu’elles soient Britishs ou Ricaines, et surtout tout le savoir faire d’une formidable bête de studio, Big Boss Sound aka Nasser Bouzida explose tout sur son passage avec un album ravageur et intemporel, une vrai et belle réussite !

Bronsky

Les TOP 2022 de la rédac de Rude Boy Train !

Bim, l’année se termine, alors on vous donne notre top, des fois que vous soyez passés à côté de ces merveilles.

Et on peut dire que les Steady 45’s ont fait l’unanimité.

On se retrouve en 2023. Bonnes fêtes !

BRONSKY

Archives des The Steady 45s | Rude Boy Train Rude Boy Train5 – The Interrupters – In The Wild – Hellcat Records: Même si la bande d’Aimee prend ici quelques détours plus commerciaux, l’album sonne encore méchamment,  comme un bon jab en plein plexus… Je les aime toujours, hein !

4 – Sunny Legacy – Unconditional Love – Autoprod: Jamais un album de reggae Français n’a sonné comme ce formidable « Unconditional Love », une pure pépite manipulant avec brio tous les codes de la musique Ja de la fin des 60’s aux débuts des 70’s

3 – Westbound Train – Dedication – Autoprod: Parce que je l’attendais depuis plus de dix ans, parce que la bande d’Obi Fernandez a réussi à ne pas décevoir cette attente… (suite…)

WESTBOUND TRAIN – DEDICATION – AUTOPROD

UN PEU D’HISTOIRE : Westbound Train, c’est le groupe de Boston mené par la voix soulissime d’Obi Fernandez, un chanteur comme on en fait peu. Entouré par une floppée de pointures, ils enregistrent dès 2002 leur premier opus « Searching For A Melody » au Version City chez King Django. C’est directement une claque… Des compos géniales, une interprétation de haut niveau, le groupe se révèle excellent dans tous les domaines, du ska le plus trad aux reggaes beaucoup plus modernes, façon Californienne.

En 2005, ils sortent « Five To Two » chez Stomp Records et ça monte encore d’un cran… La voix d’Obi Fernandez progresse et la prod est bien plus assurée. Une impression de tout bon encore renforcé par deux featurings de classe sur trois hits : Alex Desert  qui donne a « Soapbox » et « To Know » de faux airs d’Hepcat alors que les californiens sont en sommeil et King Django sur « Lyrics Architects » , une bombe early dancehall. (suite…)

DEUX 45 TOURS D’ENFER CHEZ BLACK BIRD RECORDS!

On retourne en Californie pour la sortie de deux somptueux 45 tours édités sur  label Black Bird Record, le label d’Eric « Crucial » Mauries des Steady 45

Au programme, de la soul avec Thee Illusions au top avec deux titres absolument superbes, “Baby Don’t (waste my time)” et “Will You Love My Child” , vocalement délicieux, cuivrés à souhait, du niveau de Daptone et Colemine, large!

Le second est l’oeuvre de Jackie Mendez avec cette fois ci deux titre early reggae et rocksteady aux intonations soul merveilleuses, avec Zak Pike à la guitare, ce qui leurs donne des faux air de Volcanos, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas la référence la plus mauvais en la matière… « Red Flag » et la reprise de « Baby I’m Yours » sont donc les deux pépites à découvrir sur les deux faces de la galette! (suite…)

THE STEADY 45’S – SWING AND SWAY/DON’T BE LATE – BLACK BIRD RECORDS

 UN PEU D’HISTOIRE : on avait, chez Rude Boy Train, découvert les Steady 45’s en 2015 grâce à Chris Murray et son label Unstrictly Roots qui sortait alors « Greenleaf Special ». Un premier LP assez bluffant à la production sixties formidable et aux compos, qu’elles soient ska, rockstaedy ou reggae, clairement au-dessus de la moyenne. Le groupe, alors mené par Joe Quinones, nous avait encore plus épatés  sur le second album « Trouble In Paradise », avec ses arrangements vintage sublimes, ses orchestrations dignes du grand Coxsone et ses harmonies vocales fabuleuses…

La tournée Européenne qui s’en suivit fit alors un détour inespéré par la France et nous permit de constater que le tout était encore plus formidable en live. (suite…)

DU NOUVEAU POUR HEPCAT CHEZ BADASONIC RECORDS!

On reste en Californie ce soir pour un des évènement de la décennie, ni plus, ni moins, avec le retour discographique d’Hepcat!

En Californie, pas tout à fait, puisque c’est à notre formidable label Belge Badasonic Records que l’on doit cet exploit, et même si la nouvelle n’est pas des plus fraîche, le 45t étant déjà sorti depuis et même déjà épuisé depuis le jour même de sa sortie le 4 Novembre, comment ne pouvait-on pas vous parler de ce somptueux retour, quand bien même on devra encore se passer pour l’instant des voix magiques d’Alex Desert, de Greg Lee et Deston Berry?

L’instru s’appelle donc « 7 Years Of Plenty », c’est absolument délicieux comme toujours et complété fort joliment en face B d’une version à l’orgue  plutôt réussie de Roger Rivas, le producteur et claviers des Aggrolites! (suite…)

THE UPSHITTERS – BAD PLACE FOR THE WEAK – EL PASO RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : The Upshitters, c’est le combo Catalan early, boss, skinhead, aggro reggae, rayez la mention inutile, qui nous envoie depuis 2016, un peu au compte goûtes, des compos bien foutues, souvent bien barrées, par vague de 2 ou 4 titres ce qui propose le gros avantage de tenir sur un 45 tours, 45 tours qu’il sortent traditionnellement sur le label El Paso Records.

Le trio composé de Albert Beneït « Lapelldeldiable », Marc Serrats « Xerramequ » et Xavi Angulo « St Ignatius »  n’a pas son pareil pour nous créer des reggae aux ambiances bien forgées, tour à tour spatiale, western ou bien horror ! Faut bien avouer que chez Rude Boy Train, on adore ça !

Alors forcément, quand El Paso annonce un premier LP, nommé « Bad Place For the Weak », qui plus est avec un artwork superbe, on tend forcément une oreille, voire les deux.

LE DISQUE : Dès « Das Boot » qui ouvre le skeud, on retrouve toute la sève de la musique des Upshitters : La cover de la BO du film du même nom, est carré, le son est top, blindé de petit arrangements guitare et percus cachés derrière ce chorus de clavier on ne peut plus entêtant. L’ensemble est relevé d’un texte, plus scandé que chanté, impeccablement posé par Dr Ring Ding… (suite…)

THE APPETIZERS – LISTEN UP! – BADASONIC RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : On n’a pas vu arriver The Appetizers, et pour cause, la formation du groupe Italien dans les rudes heures de 2020 n’avait pas forcément permis la mise en lumière qu’ils auraient pu espérer… Ils ont donc enregistré ce premier album pendant cette période de pandémie, et c’est Badasonic Records, le label de Brieuc Labiouse et Nico Léonard qui a récupéré le bébé, gage de qualité, lui offrant une belle sortie de qualité avec un artwork curieux mais plutôt joli, et une exposition supérieure à la moyenne…

Voyons donc ce que vaut ce « Listen Up ! » sorti en ce tout début octobre

LE DISQUE : Elle est quand même drôlement belle cette rentrée 2022 et on a le droit à une cascade de sorties plus chouettes les unes que les autres, comme c’est le cas pour le premier album de The Appetizers. (suite…)

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