Hollie COOK – Happy Hour – Merge Records
UN PEU D’HISTOIRE: Quatrième album en une grosse dizaine d’années pour HOLLIE COOK, fille du batteur des Sex Pistols, et son tropical reggae qui s’est imposé comme une référence outre-Manche.
Et visiblement c’était la mode en 2022 de sortir des albums très courts : 9 titres seulement ici. Mais pourquoi pas si nous n’avons que le bon grain.
Le disque est sorti au début de l’été, mais il n’est pas trop tard pour vous en dire du bien.
LE DISQUE: Le son d’Hollie Cook est très particulier. Son tropical reggae ne sonne pas comme du Skints, combo qui mélange différents styles en y apportant parfois l’énergie du punk, ni comme du Gentleman’s Dub Club, plus classique (mais toujours moderne). Hollie Cook sonne comme du Hollie Cook, et on la reconnait à coup-sûr dès les première mesures. La voix est pop, ça fleure bon la caraïbe de Londres, et l’utilisation du steel pan, ou de sa version digitale, y est certainement pour beaucoup.
« HAPPY HOUR« , c’est seulement neufs morceaux pour une grosse demi-heure, dominée par trois perles absolument imparables. « Moving On », chaloupée comme on aime, avec cette voix pop irrésistiblement suave et ces houhou à te foutre des frissons dans la nuque. C’est frais, c’est dansant, c’est sexy, c’est ce qu’il se fait de mieux en reggae de nos jours.
« Kush Kween », hit qui fleure bon le sable de Négril, a un potentiel tubesque assez incroyable. Il faudrait juste que les diffuseurs fassent correctement leur taf. Quant à « Unkind Love », tous cuivres en avant, c’est de l’artillerie lourde presqu’en mesure de renvoyer les trompettes de Jéricho au rayon bal musette. C’est tout en puissance, avec une rythmique de dingos et évidemment, une voix de toute première bourre. Mazette c’est du grand Hollie Cook ça messieurs dames !
Le reste du skeud, sans être aussi balèze, est à l’avenant, et à l’écoute de « Gold Girl », on se dit que Barbara Broccoli serait bien inspirée de téléphoner à la Londonienne pour la B.O du prochain James Bond. Parce qu’avec un flow pareil, elle peut sans problème rivaliser avec Billie Eilish ou avec Shirley Bassey.
Comme ils disent du côté de Toulouse, voilà un big flow, et Hollie !
Vince