Rude Boy Train

THE APPETIZERS – LISTEN UP! – BADASONIC RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : On n’a pas vu arriver The Appetizers, et pour cause, la formation du groupe Italien dans les rudes heures de 2020 n’avait pas forcément permis la mise en lumière qu’ils auraient pu espérer… Ils ont donc enregistré ce premier album pendant cette période de pandémie, et c’est Badasonic Records, le label de Brieuc Labiouse et Nico Léonard qui a récupéré le bébé, gage de qualité, lui offrant une belle sortie de qualité avec un artwork curieux mais plutôt joli, et une exposition supérieure à la moyenne…

Voyons donc ce que vaut ce « Listen Up ! » sorti en ce tout début octobre

LE DISQUE : Elle est quand même drôlement belle cette rentrée 2022 et on a le droit à une cascade de sorties plus chouettes les unes que les autres, comme c’est le cas pour le premier album de The Appetizers.

Dès les premières notes de l’early « Walk The Long Way », on n’est pas surpris de l’intérêt de Badasonic pour les Italiens : Entre la rythmique aux petits oignons avec une guitare bien rêche et chorus d’orgue nickel, on a ici les bases des toutes meilleures productions du label… Le groupe ne fait en plus pas dans la facilité, alternant moments sombres et lumineux au cœur du même titre avec une belle réussite…

Les deux rocksteady qui suivent, « Pick Up The Pieces” au piano léger, et « Wondering » un poil plus reggae, confirment la tendance d’un groupe qui sait écrire de bonnes chansons, et, même si derrière le micro c’est pas Glen Pine ou Jo Quinones, y’a suffisamment de travail et d’application niveau vocal, avec toujours des chœurs bien chiadés, pour faire la rue Michel.

L’autre sujet qui semble tenir à cœur des Appetizers, c’est le reggae façon funky, avec quelques pointes New Orleans, et c’est tout aussi réussi : « The Message » et « Dem Talk » au groove sans faille, s’écoutent avec plaisir, avec des parties guitare bien gaulées et des claviers omniprésents, même si on aimerait parfois des transitions moins alambiquées. On aime tout autant la simplicité de ce « Ol’ Lewis » avec son gimmick de trombone en forme d’hommage, tout aussi fun.

Un groupe plutôt à la cool donc, ce que viennent confirmer les deux superbes early-reggae « The Pressure » et « Tears » aux ambiances bien trempées et aux arrangements particulièrement bien foutus.

L’instru « Dark Fruit », avec le retour d’un excellent trombone, et sa version dub en forme d’adoubement par l’excellent Victor Rice viennent finir de nous combler de joie, celle de la fameuse découverte d’un groupe décidément très doué en matière de reggae et de rocksteady, à la production très mature et qu’il faudra donc suivre de très près dans l’avenir.

Bronsky

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