Rude Boy Train

THE SPITFIRES – Live At The Electric Ballroom – Catch 22 Records

PrincipalUN PEU D’HISTOIREOn avait bien cru que THE SPITFIRES, groupe majeur de la scène british de ces dernières années, avait tiré sa révérence avec son dernier opus, « Play For Today » sur Acid Jazz, avant de laisser la place à la carrière solo de son frontman, Billy Sullivan.

C’était sans compter du Catch 22 Records (leur label maison) qui a décidé d’entretenir encore un peu la flamme en publiant un album live fleuve (1h27) disponible en double vinyle chez tous les bons revendeurs.

LE DISQUE: « Faire un live, c’est se répéter » disait Joe Strummer. Je suis assez d’accord avec lui, mais il y a des exceptions. Malheureusement, celui des Spitfires n’en fait pas partie.

D’un live, on attend de rappeler à notre souvenir des impressions de concert. De l’énergie bien sûr, de la sueur un peu, et surtout des versions qui ne sont pas disponible sur les albums studios. Des breaks ici, des cuivres là, un peu plus de vitesse ou un peu plus de lenteur, pourquoi pas. On sait bien qu’on n’écoute pas un live pour la qualité du son, donc nos attentes sont ailleurs.

Sauf que là, c’est bien le son qui pique au fond du casque. Ça démarre pourtant très bien avec le thème d’Orange Mécanique, qui rappellera aux plus anciens certains concerts de Molodoï, mais dès « Disciples », on comprend que ça va être compliqué. Le son est tout juste meilleur que celui d’un bootleg qu’on payait une fortune au début des années 90. Et ça c’est juste pas possible. Sur « (Just Won’t) Keep Me Down », tuerie de hit, la voix est écrasée, les cuivres semblent venir d’outre tombe et on n’entend à peu près correctement que le contretemps. « Start All Over Again » connait le même problème, à l’instar d’une setlist prodigieuse, car The Spitfires est un groupe prodigieux, où tout est caverneux, raplapla, étouffé.

On sent pourtant ici ou là que ça devait être un concert assez grandiose, mais franchement, publier ça comme ça, c’est contreproductif. Ça tue le mythe. Ça piétine les massifs de fleurs. Mais bon, au moins c’est un « vrai » live. Ça n’est pas passé des heures dans les mains d’un ingé son pour pour corriger ceci ou pour supprimer cela.

Alors on essaye de se raccrocher à nos titres préférés, « Tear This Place Right Down ! » par exemple, mais le verdict est le même. On préfère se remettre la version studio, où au moins les cuivres sont puissants et les choeurs audibles. On arrivera peut-être à sauver « Over And Over Again » (et la fin du disque de façon générale), mais faut vraiment bien connaitre l’originale pour retrouver ses marques.

C’est tellement dommage d’écouter un tel déluge de hits dans des conditions pareilles. Parce que si une impression subsiste à la fin des cette heure et demi, en plus du débordement d’énergie incontestable, c’est que The Spitfires sur scène, ça devait valoir son pesant de Red Stripe.

Vince

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