Rude Boy Train

VILLA FANTOME – Villa Fantôme – At(h)ome

Villa Fantôme - Villa Fantôme - CD album - Achat & prix | fnacUN PEU D’HISTOIRE: VILLA FANTOME, c’est le nouveau projet de Pierrot et Manu de la Ruda (Salska), et ça se passe du côté d’Angers.

Au programme, du ska, beaucoup de ska, teinté de rock et de punk à l’anglaise, mais toujours en français, avec des textes particulièrement soignés. Le nom du combo d’ailleurs, est une référence évidente au « Ghost Town » des Specials, une de leurs influences majeures.

La formation est composée de 6 musiciens: 2 guitares, basse, batterie, chant, clavier/trompette, et après le single « Série Noire », le combo vient tout juste de publier son premier album éponyme sur Label At(h)ome. On vous raconte…

LE DISQUE: Personnellement la Ruda, j’avais adoré le début, j’avais zappé le milieu, et j’avais bien aimé la fin, notamment avec « Grand Soir » et « Odéon 10-14 ». Alors quand j’avais entendu dire que Pierrot et Manu avaient rebranché les amplis pour se remettre au ska, d’influence british, avec pas mal de background punk, j’avais pensé que ça allait le faire pas mal.

J’étais assez loin de la réalité. D’abord parce que j’ai vu la fine équipe en live et que ça déboite. Ensuite parce que ce premier opus est une merveille.

En 11 titres, la messe est dite. Sur une base ska, le groupe vient mêler des éléments rock, punk, avec très souvent une trompette de mariachi qui sonne comme une partition d’Ennio Morricone. La trompette, c’est l’un des marqueurs forts du « son Villa Fantôme », avec ces riffs de guitare solo qui viennent parfaitement compléter la rythmique, et la voix de Pierrot, évidemment, qui associée à un songwriting de toute première bourre, donne un résultat jamais entendu ailleurs.

Dès l’entame on est conquis à l’écoute de « Fantôme dans les rues fantômes », pur hit de plus de 5 minutes qui monte crescendo vers une intensité folle avant d’embrayer sur « Série Noire », le single qu’on avait découvert il y a quelques semaines et qui est de toute beauté.

Toute la première partie de l’album est formidable. « Sentimentale n’est pas la foule », uptempo bien comme on aime, est redoutable d’efficacité, et on retrouve la guitare tranchante comme chez Dick Dale sur l’assez grandiose « Dieu n’est pas bon danseur ». Cette guitare, presque surf, donne un côté très cinématographique à l’ensemble, et même un côté western, genre cité ici ou là à coup de « Rivière sans retour » (le film avec Marilyn et Robert Mitchum) ou de « Cavaliers dans la plaine ». C’est grandiose.

On applaudit aussi des deux mains à l’écoute de « Des messies pour des lanternes » (toujours cette gratte solo) et de sa scansion implacable, et on apprécie la présence de la basse, très en avant chez Villa Fantôme, alors que trop de combos ont la fâcheuse tendance à la mettre en sourdine.

Ni festif ni two-tone, ni ska-core ni 60’s, un peu alternatif et pas vraiment punk, le premier album de Villa Fantôme tape dans le mille, et s’impose dès maintenant comme l’un des grands disques de 2022.

Vince

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